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Célibataire, parce que j'avance mieux seule



Je sais que cet article est en totale contradiction avec ceux que j’ai écrits sur la dépendance affective et ma peur d’être seule. Parce qu’on change, parce qu’on devient blasé de mettre notre énergie là où ça en vaut moins la peine, parce qu’on apprend à s’aimer ou parce que lorsqu’on devient meilleur, on aimerait une personne également plus consciente et éveillée. Peu importe les raisons. Curieusement, lorsque j’étais adolescente, je rêvais de vivre seule, d’adopter un enfant et de voyager. Je n’ai jamais espéré un mariage et plusieurs enfants. Je ne saurais dire pourquoi, mais je me souviens que ma réflexion était des plus saines.




J’ai adhéré à un programme de coaching en ligne il y a quelques années que j’ai détesté. La conception en soi était bonne, mais il m’était impossible d’apprécier puisque j’étais profondément en désaccord avec l’idéologie de la personne. Il revenait sans cesse sur le sujet de l’amour, qui dans sa définition était l’amour avec un grand A. Pour lui, et ce qu’il tentait de nous inculquer, c’est qu’être en couple était une mission de vie, un but à obtenir et que l’amour devait être inconditionnel. Je grinçais même des dents chaque fois que j’entendais ce mot, inconditionnel, qui signifie sans aucune condition. Pourtant, à mes yeux, il y a beaucoup de conditions à l’amour : me respecter, respecter mes valeurs, que je sois heureuse à tes côtés, que je t’admire, que j’aie confiance en toi, la liste pourrait même être très longue. Difficile de dire qui a raison et qui a tort lorsqu'il s'agit de nos besoins fondamentaux. Être en couple comme si l’existence de l’humanité en dépendait était son point de vue, tandis que le mien était de bien savourer la solitude pour apprendre à me connaître. J’ai abandonné ces enseignements, car maintenant, je crois plutôt que dans le célibat, on découvre la beauté de la solitude choisie, qui nourrit l’âme et stimule la croissance personnelle.



Mais à l’époque, j’ai commencé à me sentir coupable d’être bien seule, à douter de mes besoins profonds tout en me rappelant que depuis mon enfance, je rêvais d’être libre et heureuse. J’ai alors rencontré un second mentor, qui m’a conforté dans ce que je croyais : être en couple est un bel ajout à la vie, mais tous n’auront pas la chance de rencontrer la bonne personne. Avec le recul, les deux périodes où j’ai été le plus heureuse dans ma vie sont celles où j’étais seule. Je suis désolée pour les personnes avec qui j’ai été en couple. C’est probablement une mentalité un peu égoïste. Il est plus facile au fond de n’avoir aucun compromis à faire, aucune discussion sur les décisions à venir, le sentiment que lorsqu’on réussit, on l’a fait seule, aucune attente, l’envie de partir, de faire des activités sans avoir à décider de l’heure ou de l’endroit, juste penser à soi et à ce qui est meilleur pour nous. J’ai envie d’aller à l’activité qui me plaît sans traîner quelqu’un de force qui vient pour me faire plaisir et vice versa. Personnellement, j’avance mieux seule, en n’ayant que moi à penser, à aimer, à prendre soin. Je sens que lorsque je suis en relation, je donne trop, je m’investis trop et je m’oublie moi-même.



Et le stress d’une relation. Seule, je ne me questionne pas pour savoir s’il m’aime, si je peux lui faire confiance. Non, seule, je ne me pose aucune question et j’avance heureuse et confiante.

 

Seule, je ne rencontre aucune difficulté à maintenir mon mode de vie sain, je n’écoute pas la télévision pour lui faire plaisir, je vais plutôt faire ce qui me fait du bien. Je ne commande pas de fast-food, ne cuisine pas de dessert ou ne mange pas de chips, parce que la tentation n’y est pas. Je poursuis toujours mieux mes rêves, mes ambitions, mes projets lorsque je n’ai personne dans ma vie. Je m’y consacre beaucoup plus d’heures, mon état d’esprit est donc meilleur, je me retrouve plus confiante, plus positive.



Peut-être que je n’ai pas encore rencontré la bonne personne, celle qui m’encouragera à m’accomplir ? Peut-être fais-je partie d’une minorité de gens qui souhaitent devenir la meilleure version d’eux-mêmes chaque jour et où les hommes se font plus rares ? Étant une amoureuse malgré tout, une petite lueur d’espoir subsiste en moi, mais pour le moment, je n’ai plus d’énergie à investir auprès de quelqu’un qui m’aura, encore une fois, dit ce que je souhaitais entendre pour me retrouver avec une déception immense dans quelques mois et encore avoir perdu du temps à m’oublier."

 

"Être célibataire, c’est avoir la liberté de choisir son bonheur sans dépendre de quelqu’un d’autre."

 





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