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L'alcool et l'anxiété


Il m’est arrivé souvent dans le passé, malheureusement, d’utiliser l’alcool pour faire diminuer mon anxiété. Lorsque le stress de me rendre quelque part de nouveau ou avec des gens que je ne connaissais pas était trop présent, je buvais parfois beaucoup. Beaucoup trop. Chose que je regrettais énormément par la suite et qui en ajoutait à mon angoisse et à ma culpabilité.



Parce que l’alcool semblait la solution magique et facile, elle supprimait ma gêne, mes peurs et mes inhibitions, beaucoup trop. Le lendemain, c’était pire.


Il faut se rappeler que d’arriver quelque part stressé et nerveux parce que nous sommes timide à l’idée de rencontrer de nouvelles personnes est finalement beaucoup moins pire que le malaise occasionné par la surconsommation d’alcool. Moins pire dans la soirée et moins pire le lendemain matin surtout.


De plus, scientifiquement parlant, la consommation d’alcool stimule la production d’endorphine et c’est ensuite la dopamine qui nous donne le goût d’un autre verre puis d’un autre, ce qui a pour effet de réduire l’anxiété momentanément. Malheureusement, le lendemain, c’est l’effet rebond que l’on subit, qui perturbe l’équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau. L’alcool devient donc un dépressif pour le système nerveux central. L’augmentation rapide du taux d’alcool dans le sang provoque des trous de mémoire, ce qui mène souvent à la confusion le lendemain et les souvenirs gênants qui refont surface contribuent à augmenter vivement cet état d’anxiété.


Le terme est maintenant reconnu et a un nom : le Hangxiety (créé à partir des mots hangover et anxiété).



Alors, au-delà du fait de la honte d’avoir renversé votre verre de vin rouge sur votre nouvelle belle-maman ou d’avoir dévalé les marches nécessitant des points de suture, il y a ce terrible sentiment de black-out où la porte demeure ouverte à s’imaginer le pire. Ai-je flirté avec mon nouveau patron? Mes collègues de travail vont-ils me croire alcoolique? Ai-je dérangé mes voisins? Cette envie impossible d’avoir le pouvoir de revenir en arrière pour ne pas boire ces shooters. La combinaison parfaite avec les maux de tête et la douleur à l’estomac, d'une très mauvaise journée qui commence. Il est donc facile de sombrer et de recommencer à boire, pour certaines personnes, le jour même pour oublier, ce qui entraîne rapidement les problèmes d’alcoolisme.


Ensuite, que pouvons-nous faire pour changer le passé ? Les regrets, je préfère les laisser aux autres, alors s’excuser aux personnes présentes et assumer la responsabilité de notre ivresse serait la meilleure défense. Sinon, se dire que c’est une épreuve à passer, on a probablement déjà fait pire, malheureusement, mais on a survécu!


Mais, dans l’avenir, j’aimerais bien pouvoir vous écrire mes meilleurs conseils pour boire 12 verres à une fête sans vivre l’anxiété du lendemain et perdre la face mais je n’ai pas encore trouvé comment faire… Donc oui, il faut user de modération, boire un verre d’eau entre chaque verre d’alcool et se souvenir que la gêne est toujours moins pire que la honte!

‘’J’essaie de noyer mon chagrin dans l’alcool mais depuis le temps… il a appris à nager, mon chagrin.’’ Philippe Geluck



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