En cet hiver 2022 de re-re-re-confinement, où j’ai perdu mon emploi pour la 4e fois depuis le début de la pandémie, où le froid ne nous a pas quitté, même rendu en avril, où j’ai dû mettre de côté mes projets de voyage, des relations amoureuses pénibles, je me suis souvenue de cet adage qui dit : « ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ». Effectivement, j’étais maintenant mise à l’épreuve, encore une fois dans ma vie, à m’en sortir plus forte. J’ai dû me contenter de me souvenir que de meilleurs jours s’en viennent et j’avais si hâte.
Cette longue épreuve m’a fait resombrer dans mon anxiété effleurant même la dépression, j’ai eu de la difficulté à croire au retour du bonheur mais je me suis souvenue d’autres périodes éprouvantes de ma vie, où je n’y croyais plus non plus. Pourtant il n’y a pas si longtemps j’étais heureuse alors je sais que c’est une mauvaise période et que ce bonheur précédemment vécu m’attend, tout près.
J’ai dû comprendre le sens profond du bonheur intérieur. J’ai dû me recentrer à accepter que mon bien-être se passe à l’intérieur et n’est pas conséquent à ce qui se passe à l’extérieur. Rester joyeuse même s’il pleut, s’aimer même si certaines personnes nous fait croire que nous n’en sommes pas digne, savoir qu’on est merveilleuse même si notre âge change de dizaine bientôt. Au fond ce sont des situations extérieures incontrôlables, malheureusement, et nous ne devons pas nous laisser impacter continuellement par celle-ci, il y en aura toujours.
Je m’imagine être un cocon de chenille, à l’abris du monde extérieur et me protégeant moi-même à l’intérieur, tel un nouveau-né dans le ventre de sa maman. Peu importe la température, les actualités, les gens mesquins, mes finances, mon emploi, mon bonheur et ma joie de vivre sont bien plus importants que tout cela. Je m’occupe uniquement à me construire un bel intérieur, un amour de soi plus fort que jamais. Dans les moments plus critiques, je concentre mes énergies au maximum uniquement sur mon bien-être et ce qui me fait du bien. Comme un capitaine de navire en pleine tempête, il se concentre uniquement à demeurer hors de l’eau.
Il faut savoir aussi de ne pas se laisser sombrer dans un cercle vicieux destructeur : pensées négatives qui entrainent une envie de moins bouger, qui se poursuit avec un de désir de moins bien s’alimenter, qui apporte une plus grande fatigue, moins d’énergie, qui donne envie de moins bouger… Et le cercle se poursuit ainsi au risque de dépression, d’augmentation de l’anxiété, etc. Il faut continuer de bouger, de cuisiner des bons repas et de faire des activités plaisantes, c’est important, faites-le, au moins un minimum, par amour de soi.
Me voici maintenant redevenue heureuse, enfin. J’ai traversé cette épreuve qui m’a rendu encore plus forte, ayant géré une seconde fois un grand épisode d’anxiété. Je me prépare au prochain hiver froid, au risque de mesures de la pandémie, sans mauvaises appréhensions mais avec de beaux événements que je souhaite vivre. Je me suis dressé une liste d’activités pour au moins 13 week-ends, ce qui fait en sorte que j’ai presque hâte plutôt que de cauchemarder.
Je me suis aussi libérée de mes émotions et de certaines situations pénibles que je vivais, car lorsque nous devenons plus fort, il faut profiter de ces moments pour se rebâtir. Je me souviendrai de cet hiver 2022, à l’avenir, comme l’un des événements pénibles de ma vie mais pour lequel j’ai encore une fois passé à travers et grandit. Le retour de mon anxiété après plusieurs années à vivre sans elle m’a démontré, encore une fois, que rien ne peut être tenu pour acquis. D’où l’importance de toujours prendre soin de nous car nous pouvons à tout moment redevenir fragile.
« Ta douleur d’hier est ta force d’aujourd’hui » -Paulo Coelho
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