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La peur de vieillir, à 39 ans

Je sais que pour plusieurs personnes, je suis encore jeune pour écrire un article sur la peur de vieillir. Cependant, je crois que ce texte peut concerner chacune de nos nouvelles décennies. Je l’avais vécu un peu à 30 ans et je sentais que je la revivrais à 40 ans.


Je crois qu’à ce stade-ci, nous sommes beaucoup plus touchés par la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir ce que le standard de la société dicte que nous devrions avoir à 40 ans, par exemple une maison, des enfants, une carrière et des REER…


À mes 37 ans, alors que je venais de tout perdre dans un projet d’affaires qui a mal tourné, je vivais durement cette pensée. Je vais arriver à 40 ans avec peu de choses financièrement. Je n’avais pas d’amoureux stable et une quarantaine de livres en trop. Je me suis permis cette déprime pour quelques semaines. Mon état d’esprit n’était évidemment pas à son meilleur, j’ai alors réfléchi à comment je pourrais me sentir mieux. Je n’avais pas le choix de m’en sortir.


Je pensais à mes 40 ans comme le grand dévoilement de mes échecs de vie. Je voyais déjà s’ouvrir le rideau rouge de la déception et du déshonneur. Il me restait 3 ans pour rectifier le tir. 3 ans c’est énorme et très peu à la fois.




Je me suis alors fait la promesse d’arriver à mes 40 ans ‘’sur la coche’’ mentalement, physiquement et financièrement. Je ne savais pas encore comment j’y parviendrais à ce moment, c’était uniquement un pacte entre l’Univers et moi qui me permettait de continuer d’avancer.


Au moment d’écrire ceci, il me reste encore un an pour y parvenir. Je sais maintenant qu’en un an, il peut s’en passer des choses. Je pense à tout le chemin parcouru ces 2 dernières années :


Physiquement : j’ai commencé simplement à marcher, pour y ajouter la randonnée, j’ai aussi travaillé mon rapport à la nourriture et appris à gérer les émotions qui m’envoyaient directement dans le réfrigérateur. Maintenant, la nourriture est pratiquement toujours perçue comme un carburant qui me permet d’avancer et j’ai envie d’y mettre le meilleur pour mon corps, ma santé et mon bien-être. J’ai donc accompli 75% de cet objectif, et sans aucun doute la prochaine année sera merveilleuse pour la suite.


Mentalement : étonnamment, l’année 2020 aura été remplie d’introspection et d’une évolution grandiose. J’ai grandi plus en cette année de solitude que pendant les 38 années précédentes. Je me suis offert deux formations pour me permettre de me rapprocher de cet objectif de me sentir mieux dans ma peau. Ces formations ont été le meilleur investissement que j’ai fait sur moi-même. Ayant toujours eu peur d’être seule, 2020 m’a permis et même obligé à gérer ma dépendance affective, ce qui est un très beau cadeau de la vie et que je me suis fait.


Financièrement : j’ai remis beaucoup de choses en perspective quant à l’idéologie de posséder beaucoup de matériel et j’ai adopté à mon grand bonheur un mode de vie plus minimaliste. Lorsqu’on perd tout dans la vie, ça nous force à revoir nos priorités quant à ce qu’on souhaite acquérir. Maintenant, mes objectifs sont plutôt de m’offrir de beaux moments comme des voyages et du bon temps avec ceux que j’aime plutôt que de posséder des objets qui perdent leur valeur au fil du temps. J’ai aussi créé ce blog et ma boutique en ligne qui me rapprochent de plus en plus de mon grand rêve d’être entrepreneure. Je travaille aussi actuellement sur un nouveau projet. Bâtir son entreprise demande un état d’esprit remarquable, donc maintenir ce positivisme me permet de réaliser mes trois objectifs en même temps.





Et un homme dans tout ça? Ça ne faisait pas partie de mes objectifs mais de mes déceptions au départ. Puisque j’ai géré ma dépendance affective, je vois ce rôle comme une valeur ajoutée plutôt qu’un objectif ou une nécessité. Si nous avons quelque chose à nous apporter et que tu souhaites que nous grandissions ensemble, j’en serai heureuse. Autrement, je suis très bien seule désormais, et je n’ai plus du tout peur de l’être. Évidemment, cette nouvelle mentalité change les besoins. J’en ai aussi profité pour renforcer mes relations amicales, ce qui pour moi est un investissement pour la vie.


Après tout ça, est-ce que j’ai encore peur d’avoir 40 ans? Bien au contraire, j’ai plutôt hâte. Je le vois comme le dénouement d’un travail à long terme, le résultat, enfin les bénéfices d’un accomplissement. Je vais avoir une très belle et longue décennie pour profiter de ces efforts, de cet investissement en moi-même. Ce n’est pas rien. Je pense déjà avec excitation à mes objectifs de 50 ans, une pré-retraite et des voyages. Comment vais-je y parvenir? Ce n’est pas encore clairement défini, mais il me reste encore plusieurs années pour y trouver les réponses et je suis simplement confiante d’y parvenir.



Pour y arriver, fixez-vous des objectifs réalistes, faites un bilan régulier sur ce que vous souhaitez et ne voulez plus. Réfléchissez à comment y parvenir. N’hésitez pas à vous offrir une ou des formations, ces investissements vous rapporteront beaucoup plus qu’un plus gros téléviseur, par exemple. Voyez cette peur de vieillir plutôt comme un grand pas vers votre évolution personnelle et vos réalisations.


‘’Le bonheur supprime la vieillesse.’’ Franz Kafta


Heidy

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