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Josée-Anne témoigne de son TAG


C'est avec plaisir que je vous partage aujourd'hui le témoignage de Josée-Anne


De moi à toi.


Je me prénomme Josée-Anne et j'ai 48 ans.


Il y a 5 ans, j'ai rencontré un médecin qui, sans le savoir, m'apaiserait et me permettrait de me débarrasser d'un grand poids que je portais en moi et sur mes épaules.



Aujourd'hui, je te raconte mon histoire afin que tu puisses toi aussi alléger ton quotidien. Avant, tu me permettras de te faire une brève mise en garde.

Ce que je partage ici, c'est mon histoire. Je le fais humblement et surtout, sans jugement. Le chemin que j'ai choisi n'est peut-être pas ce que tu souhaites entendre ou celui que tu désires prendre, et tu sais quoi, c'est OK. Donc, j'y vais...1...2...3...C'est parti !



Si mes souvenirs ne me font pas défaut, mes premiers soubresauts d'anxiété sont apparus alors que j'avais 9 ou 10 ans. Des facteurs précipitants m'ont aspirée dans un tourbillon d'anxiété et de crises de panique. J'ai choisi de garder ce lourd secret pour moi de peur de faire éclater une bombe au sein de ma famille. J'ai l'âge de la raison, je sais que ce que je vis est inacceptable, mais je ne suis pas assez vieille pour taire tous les scénarios qui me passent en tête. Dès lors, les maux de ventre et les maux de cœur entrent dans ma vie. Je ne veux plus dormir ailleurs que chez moi. Bien que parfois ma tête et mon cœur me disent oui, en soirée mes parents doivent revenir me chercher, car je suis en larmes.


À l'adolescence, je perds ma meilleure amie subitement. Du jour au lendemain, j'atterris dans le monde des adultes. Je n'ai que 16 ans. Mon anxiété part en vrille. Je consulte, je lis, je fais des recherches pour mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Je culpabilise de ne pas reprendre du mieux. Je découvre que je ne suis plus à l'aise de manger dans les restaurants. Je redoute de me faire des amies de peur de les perdre. Tu vois comme moi que le hamster court dans sa roue et qu'il aurait besoin d'un petit quelque chose pour se calmer le pompon et les émotions. Je ne sais plus très bien combien d'années et combien de sous ont été mis en thérapies... Selon moi, j'aurais pu me payer un voyage autour du monde ! Un conjoint aimant et compréhensif, deux beaux enfants se sont ajoutés à mon bonheur. Intérieurement, je me disais que tout serait OK et que mon anxiété disparaîtrait tranquillement. Méchante autruche que j'étais, ou plutôt belle licorne ! Les enfants ont grandi. L'un deux avait une particularité à son oreille qui a nécessité de nombreuses chirurgies. Je me conditionnais en me disant que mis à part cela, il était en santé et qu'on lui donnerait les outils pour faire son chemin dans la vie. Toutefois, j'avais oublié le « métro, boulot, dodo » et le désir de m'occuper autant de ma grande fille pour qu'elle ne se sente pas négligée. Est-ce que vous me voyez venir? Un après-midi, sans crier gare, dans la salle de réveil où de nombreux enfants étaient somnolents et souffrants, mon cœur s'est transformé en amplificateur. Je n'étais plus capable de diriger mon attention sur fiston, tous les autres entraient en moi. La nausée s'est emparée de moi et j'ai dû laisser le chevet de mon garçon pour aller calmer ma crise de panique. Comme on dit en anglais, « enough is enough ». Je venais d'atteindre le bout du bout. Ne pouvant pas avoir de rendez-vous avec mon médecin, je me suis tournée vers le CLSC. Un rendez-vous m'attendait le lendemain matin à quelques kilomètres de chez moi. Bien décidée, mais la honte dans les entrailles, je me suis présentée à mon rendez-vous. J'y ai été accueillie comme jamais. « Josée-Anne, est-ce qu'un spécialiste t'a déjà parlé que tu souffrais d'un TAG? »

« Euh, non, pas vraiment. »

« Et que peut-être il serait lié à un trouble de l'attention? »

« Non. »

Une longue discussion débuta, des alternatives furent proposées et des suivis planifiés.


Eurêka !!! Je vous entends :

« Avais-tu essayé la fleur de Bach, l'hypnose, la méditation, etc. »

Je vous réponds avec un grand :

« Oui. »

Toutefois, avec beaucoup de recul, je me rends compte que j’ai trop tardé à consulter. Aujourd'hui, de nombreuses recherches font état de méthodes efficaces en ce qui a trait à l'anxiété, et qui, tranquillement, deviennent moins tabou. De mon côté, la sérotonine a de la difficulté. Donc, comme un diabétique qui prend son insuline, je prends mon médicament, car je sais qu'il me fait un bien énorme! Quel que soit ton cheminement, surtout ne t'isole pas. Il existe des gens attentifs, à qui tu peux parler. L'anxiété, ce n'est pas une faiblesse, et il faut en parler afin que cela devienne de moins en moins tabou ! À toi qui me lis, je te souhaite que la vie te soit douce.

Sincèrement, Josée-Anne atteinte d'un TAG

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