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Transformer une croyance limitante - Les bons trucs sont souvent très simples, par Paule Bergeron



La plupart de nos pensées sont des généralisations fondées sur nos interprétations d’expériences agréables ou douloureuses. Le problème est que dès que nous adoptons une croyance, nous oublions qu’elle n’est qu’une interprétation et non la réalité, et nous remettons rarement, sinon jamais en question nos vieilles croyances. Elles peuvent alors devenir un frein à notre développement personnel.



Nos émotions ou comportements négatifs, symptômes et peurs ne sont pas des ennemis à abattre. La solution n’est pas de se débarrasser de ce qui est négatif en nous, ni de le contrôler ou de le nier, mais plutôt d’identifier et de changer les pensées qui se cachent derrière cette sensation négative, afin qu’elle devienne saine et génère des sentiments et des comportements positifs.


Mettre le doigt sur ces croyances limitantes n’est pas une mince affaire. Tout simplement parce que la plupart du temps nous ne sommes plus en accord avec ces anciennes pensées, toujours actives en nous. Il est fréquent d’avoir des pensées contradictoires. La première pensée venant des expériences du passé, devenue en quelque sorte « cachée » de la personne et la deuxième plus à jour. Ces deux systèmes de croyances se confronteront et auront sur la personne un effet de « un pied sur le gaz et un pied sur le frein ».



Heureusement, par nos comportements et nos réactions, nous pouvons observer nos différentes pensées sur un même thème. Voici l’histoire de François …


Enfant, François vivait avec sa mère monoparentale qui était d’une extrême douceur. Tellement douce et gentille, qu’il n’osait jamais la contredire ou lui refuser quoi que ce soit. Et quand il lui arrivait de le faire, il se sentait terriblement coupable.


En fait, il se sentait manipulé par la douceur de sa mère. François est arrivé à la conclusion que « les gens qui sont doux, manipulent. » Et il a grandi avec cette croyance. Plus tard, dans sa vie d’adulte, lorsqu’une femme douce s’approchait de lui, la peur d’être manipulé se soulevait et François devenait agressif. Évidemment, il ne savait pas qu’il avait en lui cette croyance, c’est ce qu’on peut appeler une croyance cachée.



Lorsque François est venu me consulter, il désirait vivre une relation amoureuse bâtie sur la douceur et le respect. Cependant, malgré tous ses efforts, il n’y arrivait pas. La douceur des compagnes de François semblait engendrer frustration et agressivité chez lui, ce qui rendait ces femmes sur la défensive. « Pourquoi n’y a-t-il pas de douceur dans ma vie ? », disait-il à maintes reprises.


Les bons trucs sont souvent très simples. Sous ces croyances limitatives se cachent des besoins émotifs non comblés. Répondre à ces besoins émotifs est la solution à la transformation de ces croyances que nous ne désirons plus. Et si François s’était senti à l’aise de refuser une demande de sa mère ? S’il s’était senti libre plutôt que coupable, aurait-il eu l’impression d’être manipulé ? Vous serez d’accord avec moi qu’il est beaucoup plus facile de répondre à un besoin de liberté d’expression maintenant devenu adulte. Une fois le besoin comblé, il est très simple de laisser aller une croyance. Mais tant qu’elle compense pour un manque, il est difficile de s’en débarrasser.


Nos paradoxes sont des pistes intéressantes à suivre pour la compréhension de soi et de la route parcourue.


Quand je ressens un état ou une émotion désagréable, culpabilité, peur, regret, etc, je sais qu’en arrière, il y a un vide ou un manque qui ne demande qu’à être rempli par ma compréhension et ma bienveillance. Dans une conversation avec moi-même, l’état désagréable se définit comme une partie de moi avec son discours d’autrefois. Pendant que cette partie de moi vit quelque chose de souffrant, je suis celle qui la comprend et la rassure. Je sais que je suis la meilleure personne pour répondre à ses/mes besoins. J’agis avec moi-même comme j’aurais aimé qu’on le fasse au moment où cette première souffrance est arrivée. À travers ce nouvel état de bien-être qui remplit les manques et change l’humeur, il est facile de laisser aller culpabilité, amertume, vengeance, etc. et leurs croyances rattachées.


Paule Bergeron, Praticienne et instructeur ICB



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